Extraits du chapitre 5 : miam-miam, dodo et glouglou
" Mon casse-croûte du chemin brillait par sa frugalité : pain
et saucisson par exemple, accompagnés d’une pomme…
et d’une carotte !
Après avoir connu les déboires liés au
transport de crudités plus fragiles, j’ai définitivement
proscrit la tomate et la banane !
Quelques fruits secs
complétaient l’apport nutritif nécessaire.
Je sens qu’un certain Achille a envie de prendre la parole !
- Te souvient-il, mon cher pèlerin ? Cette flasque de
miel que tu transportais dans ton sac, celle-là
même que tu prétendais pratique à emporter.
N'a-t-elle pas fini par s’ouvrir un beau jour, répandant
son visqueux contenu sur la plupart de tes effets ?
Penaud, je fais mine de ne point l’entendre... "
" Avant de citer les couches les plus insolites où j’ai permis
à mon humble carcasse de prendre un repos bien mérité,
j’aimerais évoquer les joies ineffables de la nuit en dortoir.
Dans une promiscuité confinant souvent à l’entassement,
au milieu des ronflements et autres manifestations sonores
intempestives,
le dormeur, ou l’aspirant à
l’endormissement, se fraye tant bien que mal un chemin
pour atteindre les bras de Morphée !
"
" Outre les hectolitres d’eau qu’il absorbe en cheminant,
le
pèlerin ne manque pas de savourer les breuvages des
régions qu’il traverse.
Qu’elles aient ou non, toujours avec
modération, donné lieu à une dégustation,
les bouteilles
garnissent la cave de mes souvenirs.
J’en remonte
quelques-unes en veillant bien à ne pas les briser sur les
marches de l’escalier ! "
Aller à la liste des extraits